Je passe sur la pointe des pieds vous dire
Que mon coeur a sauté il y a longtemps déjà
Somnambule de vos ombres de vos coups d'éclats
Funambule dans le nombre je décompte vos pas
Au cirque sombre brillent les australopithèques
Je m'ennuie avec mon pâle numéro d'ostrogoth
J'vous rends ma robe et vos overdoses de toc
Le vent dans les ventilateurs et le soleil en boîte
Putain est-ce moi qui suis sauvage
Quand mes yeux font rivages
Je suis au bord au bord de vous
Et déjà déjà j'ai le canigoût
Parfois j'attends sous la lune que quelque chose se passe
Je chope une odeur un bras un soleil le vent
A l'épicentre là où la tendresse s'étend
Je me cabre me cambre au dos des candélabres
Entre les jours entre les chiens je ne suis rien
Qu'un visage au bas d'un paysage pressé d'en finir
A fondre sous le feu les Hommes se confondent
En priant les dieux yorkshires et les déesses blondes
Putain est-ce moi qui suis sauvage
Quand mes yeux font rivages
Je suis au bord au bord de vous
Et déjà déjà j'ai le canigoût
Le diable s'habille en civil il s'appelle Monsieur
En plus il croit en Dieu, et même au chiffre deux
Dieu, lui, ne s'habille pas, et il ne s'appelle pas
On a paumé Eve dans l'mercurochrome
Nous dormirons ensemble à la fin de ce siècle
Dans une mauvaise literie de soupe et d'orties
Les sauteries sous terre valent bien celles de l'air
Le septième ciel est bien bas du haut de l'échaffaud
Putain est-ce moi qui suis sauvage
Quand mes yeux font rivages
Je suis au bord au bord de vous
Et déjà déjà j'ai le canigoût
Voyez votre ascenseur qui délire il est horizontal
Et ce vieux groom a l'haleine fétide d'un petit cannibal
J'ai un ticket pour la lune une folle envie de nuit
J'aime trop la voltige et peut-être bien la vie