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Nue

5 mai 2013

J'ai de la peine, maman J'étais une enfant

J'ai de la peine, maman

J'étais une enfant endormie qui marche entre les pierres

Assourdie de colères dont on n'se soucie guère

Cherchant dans vos yeux les bras d'un Univers

Déplacée au gres des echos et du vent, toujours, toujours

à contre courant

 

Maman, Papa, Ect.

 

J'ai de la peine, maman

J'n'ai pas été enfant y a pas de mot pour dire
Qu'à partir de rien on apprend pas à lire
 

 

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26 avril 2013

J'ai peur du gris J'accroche des couleurs dans le

J'ai peur du gris 

J'accroche des couleurs dans le noir

Je me jette dans ce paysage

Une canne blanche une oie vermeille

Je donne des couleurs à l'infini

 

Mais j'ai si peur, si peur,

Du gris

 

Les lapins jaunes s'allument dans les fossés

Ils font veilleuse pour torturée

Les chiens amoureux prennent des trains

La campagne est inondée d'un noir, humide

Ma bouche est rouge quand tu m'embrasses

 

Les arbres se couchent un peu plus loin

Les couleurs s'éteignent une à une

La nuit est pâle et tremblottante

J'adore le noir il est si clair

 

J'ai mon dressing dans la nature

J'enfile les fleurs boutonne mes pétales

Avec mes ailes fannées

Et mon sexe plein d'erreurs

 

Sur la palette je suis pinceau

Les nuances crament au soleil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6 avril 2013

Seule sur le fil je regarde tomber un à un Les

Seule sur le fil je regarde tomber un à un

Les oiseaux les corbeaux les animaux

Au réverbère mon coeur en trompe l'oeil

Gisant gonflé de larmes sur les feuilles

 

Je rêve rêve du court-circuit céleste

De celui qui prendra mon coeur dans sa veste

Du jour où je saurai recevoir les flechettes

Les ombres du rétoviseur en miettes

 

Je pleure au masculin mes amours délétères

La transhumance des larmes

 

 

 

 

 

Larmes de femmes

23 janvier 2013

Je suis ta verticale un prénom qui s'éloigne,

Je suis ta verticale

un prénom qui s'éloigne, c'est comme une note de musique qui s'éteint, un vide qu'on étreint, une marée qui n'en finit plus d'être basse, un livre qu'on commence par la fin, une pluie qui retourne d'là d'où elle vient, un enfant qui ne naitra plus, un divorce muet entre le ciel et la terre, une absence sonore et sourde.

14 mai 2012

Sous la lune

IMG_4260

Je passe sur la pointe des pieds vous dire

Que mon coeur a sauté il y a longtemps déjà

Somnambule de vos ombres de vos coups d'éclats

Funambule dans le nombre je décompte vos pas 

 

Au cirque sombre brillent les australopithèques

Je m'ennuie avec mon pâle numéro d'ostrogoth

J'vous rends ma robe et vos overdoses de toc

Le vent dans les ventilateurs et le soleil en boîte

 

Putain est-ce moi qui suis sauvage

Quand mes yeux font rivages

Je suis au bord au bord de vous

Et déjà déjà j'ai le canigoût

 

Parfois j'attends sous la lune que quelque chose se passe

Je chope une odeur un bras un soleil le vent

A l'épicentre là où la tendresse s'étend

Je me cabre me cambre au dos des candélabres

 

Entre les jours entre les chiens je ne suis rien

Qu'un visage au bas d'un paysage pressé d'en finir

A fondre sous le feu les Hommes se confondent

En priant les dieux yorkshires et les déesses blondes

 

Putain est-ce moi qui suis sauvage

Quand mes yeux font rivages

Je suis au bord au bord de vous

Et déjà déjà j'ai le canigoût

 

Le diable s'habille en civil il s'appelle Monsieur

En plus il croit en Dieu, et même au chiffre deux

Dieu, lui, ne s'habille pas, et il ne s'appelle pas

On a paumé Eve dans l'mercurochrome

 

Nous dormirons ensemble à la fin de ce siècle

Dans une mauvaise literie de soupe et d'orties

Les sauteries sous terre valent bien celles de l'air

Le septième ciel est bien bas du haut de l'échaffaud

 

Putain est-ce moi qui suis sauvage

Quand mes yeux font rivages

Je suis au bord au bord de vous

Et déjà déjà j'ai le canigoût

 

Voyez votre ascenseur qui délire il est horizontal

Et ce vieux groom a l'haleine fétide d'un petit cannibal

J'ai un ticket pour la lune une folle envie de nuit

J'aime trop la voltige et peut-être bien la vie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 mai 2012

Pour un souffle

C'est de loin que j'appelle

Pour un souffle de toi

C'est entendre ta voix

C'est pour ça que j'appelle

 

Je me love en toi, je redescends et je monte

si bas

Et cette saison me tourmente, toujours,

un peu plus

 

J'accroche à tes pieds des couleurs

dans le noir

Ton silence spacieux masculin et rugeux  

Dans la chaleur humide et profonde 

Je m'écarte

 

C'est de loin que j'appelle

Pour un souffle de toi

C'est entendre ta voix

C'est pour ça que j'appelle

 

 

Je l'avoue c'est du gris dont j'ai peur, 

Et j'ai pas appris à compter sur mes doigts,

Les heures

Je te dis tout bas j'ai brisé les miroirs

Je suis blanche la nuit et le jour

Parfois

 

C'est de loin très loin là où mes rêves s'achèvent

Que je te tends ma main c'est la nuit 

Que j'entends

Et mon coeur se soulève j'ai de la fièvre

Maintenant

 

Les mots s'effondrent dans ma bouche immobile

J'ai un peu de juin et de décembre aussi

Sur les mains

Je porte ton regard jusqu'au bout de mes

Seins 

 

Si tu n'as pas compris que je n'dis pas je t'aime

Je suis effrayée par tous ces gens qui s'aiment

Jamais

Je ne sais pas nager sauf sur les arcs du ciel

Avec toi

 

C'est de loin que j'appelle

Pour un souffle de toi

C'est entendre ta voix

C'est pour ça que j'appelle

 

 

Je te laisse ma main il y a mon coeur dedans

Mon sourire est là, il te parcourt des yeux

Tu vois l'horizon qui se rapproche un peu

C'est du feu

 

 

 

20 avril 2012

Jardin clos

Suis-je à votre convenance posée dans le grand canapé

Dedans ma robe blanche j'ai presque envie d'aimer

J'ai pensé cent fois vous dire que je ne viendrai plus

Et qu'à l'interieur d'mon pull crèvent les libellules

 

De particulière à particulier

D'or et de silence

Dans le jardin des secrets

 

 

 

Je vous parle en ratures les yeux dans le désordre 

Agitée de vos vagues je bois à votre lac

Vous plais-je nue à sauter sur vos cordes

Au bas de votre paysage une fleche sans l'arc

 

De particulière à particulier

D'or et de silence

Dans le jardin des secrets

 

Vous êtes ma pré-histoire moi le jour de votre noir

Au fond des couloirs bleus du carmin dans la bouche

J'me jette sur vos palliers en amazone du soir

Lovée en arc en ciel sur vos paupières closes

 

De particulière à particulier

D'or et de silence

Dans le jardin des secrets

 

Vous plais-je à demi-folle au milieu de la nuit

Quand dans la légerté je lis l'apesanteur

Les mots sont interdits les jeux le sont aussi

Vos sentiments sont muets je les lis sur vos lèvres

 

Dans le silence fragile où s'épanche mon coeur 

Je crie je lutte je marche dans votre désert clos

Vous plais-je encore traversée par mes peurs

Vous qui visitez mon ventre et parcourez ma peau

 

De particulière à particulier

D'or et de silence

Dans le jardin des secrets

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 avril 2012

France Musique

 

logo_france_musique

Véronique Sauger m'a fait le plaisir de m'inviter à lire quelques textes pour Les contes du jour et de la nuit, sur France Musique.

Voici le lien,

http://sites.radiofrance.fr/francemusique/_c/php/emission/popupMP3.php?e=11&d=440000859

Un autre demain.

D'autres projets à venir.

Bonne écoute !!!

 

12 mars 2012

Tête de mort

annelise

Photo Annelise Dufourneaud

 

 

Qu’est ce qu’il a ce café noir

A pas vouloir m’réveiller

Après deux litres environs

J’ai toujours pas l’son

 

J’fais pas ma tête de mort

 

Mon cerveau a tout quitté

Conversations ignorées

Je suis même pas réveillée

Faites de moi c’que vous voudrez

 

Qu’est-ce qu’il a ce vent du Nord

A s’inviter quand je dors

A souffler quelques accords

C’est encore un coup du sort

 

Mais j’fais pas ma tête de mort

 

Qu’est-ce qu’elle a cette question

A tourner autour de moi

Je vais changer d’ascenseur

Mettre un coup d’extincteur

 

Mais j’fais pas ma tête de mort

 

Mes cafés n’ont pas d’action

Même cul-secs ils sont pas bons

J’attends toujours la recette

Un patch de caféine  une tétine

Un truc pour avoir l’air clean

 

Mais j’fais pas ma tête de mort

Laisse moi ou je sors

Non j’fais pas ma tête de mort

 

10 mars 2012

Concession

Les jours se tassent 

sur l'oreiller du vent

Depuis cet été aux enfers 

il pleut toujours

Le poète mort d'amour n'est plus qu'un chant

Une lettre des photos un testament

 

Quel macabre cadeau 

laissé à son aimée

Une corde une discorde 

Et un très grand désordre

Au pendu il a joué à la corde à sauter

S'emporter c'est s'aimer disait-il en sorcier

 

J'ai la douleur de vous annoncer

que je suis vivante

J'veux des fleurs et des couronnes

Mais pas d'concession

 

Mes nuits s'entassent 

dans une fuite en arrière

Les paysages défilent 

Et je me crucifie

De n'avoir arrêté ce si funeste train 

Cette main qui se tend le dernier déraillement

 

Ma colère se fond 

dans un silence éteind

Douce otage muette 

d'un amour sidéral

Je voudrais tant crier mon innocence

Fuir ce grillage étoilé et mes noires pensées

 

J'ai la douleur de vous annoncer

que je suis vivante

J'veux des fleurs et des couronnes

Mais pas d'concession

 

 

Aux chuchotis des uns 

aux clapotis des autres

Je suis veuve d'espoir 

dans la nuit qui se lève

Mon coeur est suspendu aux plafonniers du soir

Il se balance encore au son du désespoir

 

 

En forêt je ramasse 

les étoiles tombées

Je les porte à ma bouche 

savourant les lueurs

Du côté du soleil je marche sur la terre

Avec les ailes brulées des amours mortels

 

J'ai la douleur de vous annoncer

que je suis vivante

J'veux des fleurs et des couronnes

Mais pas d'concession

 

 

A l'heure du dernier apéro 

cette lourde addition 

Je réglerai mes comptes 

avec l'éternité

J'ai un crédit chez Dieu, un autre sur la terre

Je renais de tes cendres le coeur en bouclier

 

J'ai la douleur de vous annoncer

que je suis vivante

J'veux des fleurs et des couronnes

Mais pas d'concession

pas d'concession pas d'concession pas d'concession

pas d'concession

 

 

 

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