Le mal des fleurs
Les poetes font des fleurs au mal
Lorsqu'ils s'enlisent et donnent
Leur chat à la langue
Pour que voguent les sonnets
Découplés sur les sols de leurs
Clés endiablées
Les poetes font mal aux fleurs
Lorsqu'ils les touchent
Si vous saviez, elles abandonnent
Leur bourdon, reculent les saisons
Et lèvent leurs voiles révélateurs
Dans les anti-chambres noires
Des afters-show diurnes
Les poetes se foutent du mal
Quand s'en vont coucher les mots
A l'heure des loups à l'heure des coups
C'est pas la forme dans le fond
Pourtant les maux se jettent
Au fond des puits remontant
Dans un dernier jaillissement
Les poetes s'en foutent pas mal
Du coma au commun
Aux Cormorans
Ils longent un fleuve incertain
Ecrasant de leurs yeux
Les fleurs de passage
Pour s'évader plus loin
Plus près des mots qui les inspirent.
Quand les fleurs capitulent
Redondantes perfusions
Du mal elles se font
Collées aux lèvres humides
Des poètes malheureux